Plus d’un Belge sur deux ouvert à la téléconsultation avec un médecin généraliste

13 septembre 2024

Les gens adaptent leur comportement à la baisse de disponibilité des médecins généralistes

Prendre un rendez-vous urgent avec un généraliste ? Ou trouver un médecin qui accepte de nouveaux patients ? De nos jours, ce n'est malheureusement plus une évidence en Belgique. Dans de nombreux pays européens, la téléconsultation fait déjà partie de la solution, alors que la Belgique reste à la traîne. Mais il y a une bonne nouvelle : plus de la moitié des Belges s'y disent désormais ouverts, selon l'étude[1] réalisée pour le compte de Doktr, l'app belge de téléconsultation, et AG Insurance, leader du marché belge des assurances de groupe. À court terme, les téléconsultations peuvent également contribuer à alléger la pression sur les soins de santé et à simplifier l'accès aux soins médicaux en Belgique.

Communiqué de presse AG et Doktr 2024Communiqué de presse AG et Doktr 2024

Trop de demande, pas assez d'effectifs : la disponibilité des médecins généralistes est en berne

Le « médecin de famille à l'ancienne », disponible du matin au soir et au moins du lundi au samedi, est en voie de disparition. S'il s'agit d'une évolution positive pour l’équilibre du métier, il y a un revers à la médaille : l'accès aux soins médicaux est désormais plus difficile. Selon l'enquête iVOX réalisée par AG et Doktr [1], un Belge sur dix n'a par exemple pas de médecin généraliste attitré.

Une part importante de ce groupe n'en trouve tout simplement pas ou est inscrite sur une liste d'attente. Ce n'est pas surprenant : 75 % des médecins généralistes belges renoncent en effet partiellement ou totalement à accepter de nouveaux patients[2].  En outre, 2,5 millions de Belges n'ont pas de médecin traitant gérant leur Dossier Médical Global[3] 

Quelques éléments marquants de l’étude de Doktr et AG sur la disponibilité des médecins belges :

  • Les consultations libres (sans rendez-vous) appartiennent au passé : aujourd'hui, 95 % des visites se font sur rendez-vous, dont 47,2 % par le biais du site web et 47,7 % par téléphone. Les consultations libres n'existent donc pratiquement plus.
  • Plus de 65 % des Belges se disent prêts à consulter un autre médecin s'ils peuvent obtenir un rendez-vous plus rapidement.
  • En Wallonie, seuls 23 % des patients peuvent encore obtenir un rendez-vous chez un médecin généraliste après 18 heures en semaine. À Bruxelles, ce taux atteint à peine 1 sur 6 (17 %). La Flandre s'en sort nettement mieux puisque la moitié des personnes interrogées (48 %) ont indiqué pouvoir également consulter leur médecin généraliste le soir.
  • Un peu moins de 10 % des Belges déclarent qu'ils peuvent également consulter leur médecin généraliste le samedi.
  • 3 Belges sur 5 (60 %) ne peuvent plus faire appel à leur médecin généraliste pour une visite à domicile. Cependant, 7 personnes âgées de plus de 55 ans sur 10 apprécient beaucoup ce service.

Avoir un médecin généraliste permanent ne garantit plus une disponibilité rapide. Dans plusieurs communes belges, les délais d'attente peuvent en effet atteindre plusieurs semaines. En Flandre, le récent gemeente- en stadsmonitor[3] montre une baisse de 15 % de la satisfaction à l'égard de la disponibilité des médecins généralistes au cours des trois dernières années. Et la situation n'est malheureusement pas près de s'améliorer puisque de nombreux médecins qui partent à la pension ne sont pas remplacés.

Les patients de plus en plus ouverts à la téléconsultation

Dans ce paysage en pleine évolution, caractérisé par un accès plus difficile aux médecins généralistes, il est important que la société s'adapte. Nous constatons que dans les pays voisins, les consultations vidéo font partie de la solution. Après un temps d'hésitation, les Belges également semblent de plus en plus enclins à y recourir, selon l'enquête.

Plus de la moitié des Belges (53 %) se disent en effet désormais ouverts aux téléconsultations. Il s'agit d'une augmentation de 25 %, telle que mesurée dans une étude réalisée par Proximus en 2020 lors du lancement de Doktr - pourtant en pleine pandémie. Il existe toutefois de nettes différences régionales : en Wallonie, l'ouverture est la plus faible (44,6 %). Les caractéristiques démographiques ont également un impact. Plus un patient est jeune et instruit, plus il est enclin à l'idée d'une téléconsultation.

Cependant, seulement 5 % des personnes interrogées ont déclaré avoir déjà effectué une téléconsultation avec un médecin généraliste. Ce n'est pas surprenant, étant donné que très peu de généralistes y recourent à l'heure actuelle. Les consultations téléphoniques sont plus répandues (96,5 % de toutes les consultations à distance[5]), bien qu'elles ne permettent pas une évaluation visuelle ou qu'elles perturbent fréquemment les consultations physiques.

En dix mois, d'août 2022 à juin 2023, l'INAMI a enregistré pas moins de 5,7 millions de consultations à distance[5]. Cela confirme que les patients ne doivent pas toujours se rendre chez leur médecin.

Les Belges envisagent les téléconsultations le plus souvent pour des questions telles que (par ordre d'importance décroissante) le renouvellement d'un traitement, des conseils et/ou un traitement pour des infections (p. ex. grippe, rhume), des conseils et/ou un traitement pour des douleurs physiques (p. ex. douleurs abdominales, maux de tête), une aide à l'interprétation d'examens et de tests (p. ex. résultats sanguins) et des conseils sur les médicaments et leurs effets secondaires.

AG et Doktr offrent un accès à distance à des soins de qualité

En tant que premier assureur soins de santé de Belgique, AG se sent responsable et participe aux réflexions sur les défis et l'avenir des soins de santé en Belgique et à l'anticipation des nouveaux besoins. Dans ce contexte, il est essentiel de rechercher des solutions flexibles qui peuvent compléter le système de soins de santé existant en Belgique. Afin d'améliorer et de simplifier l'accès aux soins primaires, AG a donc intégré l'app de téléconsultation Doktr à son offre d'assurances de groupe depuis l'année dernière.

Cette alternative est d'autant plus bienvenue que 3 Belges sur 10 admettent qu'ils ne font rien si leur médecin n’est pas disponible, au risque d'aggraver leur état ou leurs symptômes. Par ailleurs, un patient sur dix déclare se rendre directement aux urgences s'il n'y a plus de place chez le médecin généraliste. Dix autres pour cent se tournent vers Docteur Google pour obtenir des conseils médicaux.

Les téléconsultations offrent à ces groupes un moyen pratique d'entrer rapidement en contact avec un médecin généraliste agréé, où que les patients soient.

Chez Doktr, nous agissons en tant que fournisseur de soins de santé numériques, en abordant des questions telles que l'accès aux soins primaires, la santé mentale et le bien-être des travailleurs. Nous mettons en relation les patients, les prestataires de soins de santé, les entreprises et les partenaires dans l'ensemble de l'écosystème de la santé. Avec plus de 120.000 utilisateurs enregistrés et un taux de satisfaction de 97 %, nous instaurons un changement positif. Notre partenariat avec AG nous permet d'améliorer spécifiquement le bien-être au travail, de lutter contre les maladies de longue durée et de stimuler la santé et l'engagement des équipes. 
Jan Van Wijnendaele, CEO de Doktr
AG et Doktr collaborent étroitement pour rendre les téléconsultations plus accessibles aux patients. Il s'agit d'un partenariat solide entre deux entreprises dont les ambitions complémentaires sont de construire un écosystème qui soutienne le modèle de soins de santé belge spécifique, en répondant aux pressions actuelles et à la demande future en matière de soins hybrides. Nous sommes convaincus que la téléconsultation est un complément intelligent et à part entière des consultations traditionnelles avec les médecins généralistes.
Benoit Halbart, Managing Director Employee Benefits / Health Care chez AG Insurance


[1] Enquête en ligne réalisée par iVOX, à la demande d'AG Insurance et de Doktr, entre le 8 et le 21 mai 2024 auprès de 2.000 Belges représentatifs en termes de région, de sexe, d'âge et de diplôme. La marge d'erreur maximale (2.000 Belges) est de 2,19 %.

[2] Enquête SPF Santé publique

[3] IMA-AIM – Atlas (2021).

[4] Jouw gemeente in vogelvlucht. (2024). Gemeente-stadsmonitor Vlaanderen.

[5] Meeussen, C. (2023, 16 octobre). Sinds corona boomt de digitale dokter: we bellen vooral graag. De Standaard.

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