Cancer colorectal
Le cancer colorectal est l'un des cancers les plus fréquents en Belgique. Chaque année, il touche près de 8.000 personnes. Parmi elles, plus de 2.600 Belges meurent chaque année de ce type de cancer. Il s'agit du deuxième cancer le plus fréquent chez la femme après le cancer du sein. Chez l'homme, le cancer de l'intestin arrive en troisième position, après le cancer de la prostate et le cancer du poumon.
Heureusement, le pourcentage de survie augmente chaque année et s'élève actuellement à 70,8 % en Belgique, grâce aux progrès significatifs de la recherche et des traitements. L'affection est particulièrement plus fréquente à partir de 50 ans.
- Vérification médicale par un médecin généraliste
Le cancer colorectal, c'est quoi ?
Le cancer de l'intestin est souvent appelé 'cancer colorectal' dans le monde médical. Les tumeurs peuvent apparaître dans le gros intestin (côlon) et dans l'intestin grêle (rectum).
Nous pouvons de ce fait distinguer deux types :
- Cancer du côlon : des cellules cancéreuses se développent dans la paroi du gros intestin. Il s'agit de la forme la plus courante du cancer colorectal (2/3 des cas).
- Cancer du rectum : des cellules cancéreuses se forment dans les 15 derniers centimètres du côlon (près de l'anus).
Comment reconnaître les symptômes les plus courants du cancer colorectal ?
Les symptômes courants du cancer de l'intestin chez l'homme et la femme sont les suivants :
- Perte de poids inexpliquée
- Diminution de l'appétit durant une période prolongée
- Fatigue persistante
- Modification des selles (selles irrégulières, constipation ou diarrhée)
- Douleurs ou crampes abdominales persistantes
- Selles foncées ou présence de sang dans les selles
L'idéal est de détecter le cancer de l'intestin avant même l'apparition des symptômes. Malheureusement, on constate souvent que la tumeur a déjà pris des proportions importantes lors de l'apparition des symptômes. D'où l'importance de la prévention et du dépistage du cancer colorectal.
Le programme de dépistage
En Belgique, les hommes et les femmes âgés de 50 à 74 ans bénéficient d'un dépistage gratuit du cancer colorectal. Vous faites partie du groupe cible ? Tous les 2 ans, vous recevez dans votre boîte aux lettres une invitation à participer à ce test de dépistage. Il consiste à prélever un échantillon de selles et à l'envoyer au laboratoire, accompagné de votre formulaire de réponse. Malheureusement, ce test gratuit est encore trop peu pratiqué. La participation au dépistage gratuit du cancer colorectal en 2020 n'était que de 48,5 % en Flandre. Pour Bruxelles et la Wallonie, ces chiffres sont encore plus bas, avec à peine 13,1 % de participants. Nous en profitons pour vous inviter instamment à participer à ce test !
Plus d'informations sur le programme de dépistage :
- Pour la Flandre : Bevolkingsonderzoek.be
- Pour Bruxelles : Bruprev
- Pour la Wallonie : CCR - Centre Communautaire de Référence
Comment se déroule le traitement du cancer colorectal ?
Le cancer de l'intestin peut se traiter de plusieurs manières :
- Traitements classiques du cancer : chirurgie, radiothérapie et chimiothérapie
- Thérapie ciblée :
Des médicaments ciblés s'attaquent aux cellules cancéreuses en perturbant de manière sélective les étapes clés de leur fonctionnement. Ce traitement ne convient pas à toutes les tumeurs, c'est pourquoi le médecin doit d'abord établir le profil de la tumeur.
- Immunothérapie :
Dans un cas spécifique et rare de cancer colorectal, l'immunothérapie est envisageable. Sur la base des caractéristiques moléculaires et génétiques de la tumeur, un traitement hautement ciblé peut être administré, augmentant ainsi les chances de réussite.
Quand devez-vous consulter un médecin ?
Consultez votre médecin traitant si vous souffrez de l'un de ces symptômes. Votre médecin déterminera alors, sur la base d'un interrogatoire approfondi, s'il convient de procéder à des examens complémentaires.
Comment Doktr peut-il vous aider ?
L'app Doktr vous permet de parler rapidement à un médecin généraliste agréé par vidéo, sans devoir fixer de rendez-vous. Le médecin généraliste peut vous aider dans les domaines suivants :
- Évaluation de vos symptômes
- Questions relatives au programme de dépistage
- Résultats du programme de dépistage et suivi
- Orientation vers un gastro-entérologue
Obtenir de l'aide dans l'app Doktr
Questions fréquentes
Nous avons rassemblé ici quelques questions et réponses sur le cancer colorectal.
Quels sont les facteurs de risque d'un cancer colorectal ?
Il n'existe pas de réponse bien définie à cette question. Souvent, aucun facteur de risque spécifique ne peut être identifié. Il va néanmoins sans dire qu'un manque d'hygiène de vie augmente le risque de cancer de l'intestin.
Certains facteurs peuvent augmenter le risque de développer un cancer colorectal :
- Âge : cette forme de cancer survient principalement chez les adultes de plus de 50 ans. À partir de cet âge, la vigilance et le dépistage sont indispensables.
- Antécédents familiaux : si un membre de votre famille proche souffre de polypes colorectaux ou d'un cancer colorectal, redoublez de vigilance et faites-vous dépister.
- Colite chronique : les personnes atteintes de la maladie de Crohn et les patients souffrant de rectocolite active de longue durée (plus de 10 ans) présentent un risque accru de cancer colorectal.
- Certaines affections héréditaires (rares il est vrai) :
o les personnes atteintes du syndrome de Lynch (HNPCC) présentent un risque plus élevé.
o les membres d'une famille dans laquelle une polypose adénomateuse familiale (PAF) a été identifiée. Cette affection est due à une anomalie génétique et ces personnes ont un risque très élevé de développer un cancer colorectal.
Comment se déroule un examen de l'intestin (coloscopie ou colonoscopie) ?
Le cancer de l'intestin peut se traiter de plusieurs manières :
- Traitements classiques du cancer : chirurgie, radiothérapie et chimiothérapie
- Thérapie ciblée : des médicaments ciblés s'attaquent aux cellules cancéreuses en perturbant de manière sélective les étapes clés de leur fonctionnement. Ce traitement ne convient pas à toutes les tumeurs, c'est pourquoi le médecin doit d'abord établir le profil de la tumeur.
- Immunothérapie : dans un cas spécifique et rare de cancer colorectal, l'immunothérapie est envisageable. Sur la base des caractéristiques moléculaires et génétiques de la tumeur, un traitement hautement ciblé peut être administré, augmentant ainsi les chances de réussite.
Comment prévenir le cancer colorectal ?
Même si les traitements ont évolué positivement, l'attention portée à la prévention, au dépistage et au diagnostic précoce du cancer colorectal reste extrêmement importante. Plus la tumeur maligne est détectée tôt, plus les chances de guérison sont élevées. Vous pouvez vous-même essayer de prévenir le cancer colorectal et de réduire le risque en prenant les mesures préventives suivantes :
- Prévention primaire
Il n'est pas possible de prévenir complètement la maladie, mais on peut en réduire le risque. Veillez donc à maintenir un mode de vie sain :
o Mangez suffisamment d'aliments sains (consommez des fibres en suffisance, limitez les viandes rouges et les viandes transformées)
o Pratiquez régulièrement une activité physique
o Surveillez votre poids
o Arrêtez de fumer
o Modérez votre consommation d'alcool
- Prévention secondaire
Si vous avez entre 50 et 74 ans, vous pouvez participer gratuitement au programme de dépistage du cancer colorectal, qui permet un diagnostic précoce du cancer de l'intestin. Vous avez moins de 50 ans et vous vous demandez si vous ne présentez pas des risques de développer un cancer colorectal ? Dans ce cas, contactez votre médecin traitant ou consultez l'un de nos médecins agréés.
Des autotests de dépistage du cancer colorectal sont également disponibles en pharmacie moyennant paiement. Ces tests indiquent la présence ou non de sang dans les selles. Toutefois, cela ne signifie pas qu'un cancer soit présent. Ce test n'est pas recommandé, car un autotest, contrairement à un programme de dépistage, ne permet pas une évaluation précise et continue.
La viande rouge ou transformée augmente-t-elle le risque de cancer du côlon ?
Il existe en effet un lien entre la consommation de viande rouge ou transformée et le cancer colorectal.
La viande transformée est une viande qui a été transformée par salage, fumage, séchage, fermentation ou ajout de conservateurs. Le lien avec le cancer colorectal est le plus clairement établi pour les viandes transformées telles que le jambon, le saucisson et les saucisses. En effet, des substances cancérigènes peuvent se former lors de la transformation. Il est donc préférable de consommer ce type de viande avec modération ou de ne pas en consommer du tout.
Quand on pense à la viande rouge, on pense automatiquement au bœuf, à l'agneau, au porc, au cheval et à la chèvre. C'est le fer héminique qui donne à la viande sa couleur rouge, mais il joue aussi un rôle dans le développement du cancer colorectal. Pourtant, la viande rouge contient également des protéines, du fer et du zinc. C'est pourquoi elle peut être intégrée dans un régime alimentaire sain en petites portions (maximum 350-500 grammes par semaine).
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